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Léon-Gontran Damas

Photo de Léon-Gontran Damas

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Né le 28 mars 1912 à Cayenne, L’enfance de Léon-Gontran Damas est marquée par la mort à répétition, celle de sa sœur jumelle, de sa mère, de sa grand-mère. Son éducation, pétrie de désirs comprimés, déléguée à sa tante Gabrielle Damas, se poursuit en Martinique au Lycée Schoelcher où il rencontre Aimé Césaire  et au lycée de Meaux pour ses études secondaires.  

Pour comprendre son parcours intellectuel, il faut s’immerger dans un contexte géopolitique où l’Afrique est colonisée et la ségrégation sévit aux Etats-Unis ; l’intelligentsia est de gauche ; l’art est engagé et l’idéal communiste est lié à la mouvance surréaliste. Le choc frontal avec le racisme dans le Paris-l’exil des années 30, ses fréquentations avec les intellectuels noirs américains, ses rencontres avec Léopold Sedar Senghor et son condisciple Aimé Césaire sont autant d’éléments qui favorisent son engagement. Le mouvement de la Négritude naît de cette effervescence à la fois politique, sociale et culturelle, et de ces amitiés déterminantes. 

L’Étudiant noir, revue dont il fut le secrétaire de rédaction, Pigments, plaquette de poésie illustrée d’un bois gravé de Frans Masereel en 1935, Graffiti en 1953, Black-Label en 1956, Névralgies en 1966 ainsi que deux anthologies sont les œuvres majeures du poète guyanais. Sa courte carrière politique aux côtés du député René Jadfard qu’il remplace, après sa mort, à l’assemblée, de 1948 à 1951, fait écho au Retour de Guyane, pamphlet virulent contre le système colonial publié en 1938. L’échec à sa réélection le conduit à porter le message de la Négritude dans la Caraïbe, en Afrique comme en Amérique, incluant le continent européen. C’est en 1970 qu’il pose ses valises à Washington, enseigne la littérature à l’université de Georgetown et d’Howard. Il s’éteint le 22 janvier 1978 d’un sarcome de la langue, et ses cendres reposent au cimetière de Cayenne, ainsi qu’il l’a réclamé. 

 

Bibliographie sélective (cf. catalogue des médiathèques de la CTG : https://bibliotheques.ctguyane.fr) 

  • Pigments. Guy Lévis Mano. 1937 ; Présence africaine. 1962 
  • Retour de Guyane. José Corti. 1938. Nouvelles éditions Place 2002 
  • Veillées noires. Stock. 1943 ; rééed. Léméac. 1972 
  • Poèmes nègres sur des airs africains. Guy Lévis Mano. 1948 
  • Graffiti. Seghers. 1952 
  • Black-Label. Gallimard, 1956 
  • Névralgies, Présence africaine, (1966). 
  • Racine, Daniel. Léon-Gontran Damas : l’homme et l’œuvre. Présence africaine. 1983 
  • Éloge de l’écrivain : Léon-Gontran Damas. Présence africaine 187-188. 2013  
  • Le Pelletier. Littérature et société. Ibis rouge. 2014. Espace Outre-mer  
  • Blérald, Monique. Lony, Marc. Gyssels, Kathleen. Léon-Gontran Damas : poète, écrivain patrimonial et post-colonial. Ibis rouge. 2014 
  • Gyssels, Kathleen. Black-Label ou les déboires de Léon-Gontran Damas. Éditions Passages. 2016. Essais 

 

Liens : 

Sarge, Kristen. Conférence : Damas, retour en Guyane.  http://www.cr-guyane.fr/ressources/File/2012/ Texte_Conference.pdf  

http://www.manioc.org/gsdl/cgi-bin/library?a=q&r=1&hs=1&q=Léon+Gontran+damas 

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